Depuis 2 semaines j’ai arrêté d’allaiter ma toute petite de quand même 10 mois. Quelle jolie petite aventure dans la grande aventure de la maternité ! …
Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. En effet, pour ma grande j’avais abandonné au bout d’un mois. Mais… restée sur le goût amer de l’échec, je m’étais promis de réussir à allaiter en cas de deuxième bébéchou.
Cette fois, j’ai donc réussi et je ne suis pas peu fière de vous faire part, ici, de mon expérience et des mes conseils. Bien entendu, mon récit n’engage que moi. Chaque bébé, chaque maman, chaque allaitement est différent. Mais, mon témoignage pourra peut-être vous donner des idées pour faciliter le démarrage de votre allaitement, vous rassurer, vous aider dans votre parcours…
Mon conseil n°1 : Informez-vous
Les nuits blanches de ma fin de grossesse, je les ai passées à chercher des infos faciles sur l’allaitement. Replay d’émissions, témoignages de youtubeuses, articles de blog… L’information est abondante et détaillée sur beaucoup d’aspects de l’allaitement. Les moments où j’étais plus réveillée, je bouquinais l’ouvrage de référence du Docteur Marie Thirion « L’allaitement, de la naissance au sevrage ».
Bref, je me suis fait ma petite culture (théorique) du sujet et cela m’a considérablement préparée à me lancer dès l’arrivée de mon bébé.
Pourtant, je doutais encore énormément de ma capacité à bien nourrir ma fille. Grossit-elle assez ? Et si je perds quelques kilos, va-t elle avoir assez à manger ? Mon alimentation est-elle digeste pour bébé ? Sept tétées par jour à 3 mois révolus est-ce bien normal ?
Je me suis alors tournée vers ceux qui savent : la sage-femme, le pédiatre, les autres mamans allaitantes, les réunions Solidarilait (association qui, sans excès, promeut et soutient l’allaitement maternel, www.solidarilait.org).
Grâce à toutes les informations récupérées j’ai paré à des situations banales mais difficiles quand on est novice (engorgement, gastro et autres joyeusetés)… et je vous confirme que ma fille a bien grossi ! !
Mon conseil n°2 : Equipez-vous… mais pas trop
A l’instar de l’accouchement, l’allaitement est quelque chose de naturel ; pourtant, ce n’est pas pour autant facile … mais, je vous rassure, allaiter est bien moins douloureux que d’accoucher !
Du coup, pour faciliter le démarrage d’un allaitement, je conseille de s’équiper un peu. Sachant que les tétées promettent d’être nombreuses, une aide technique est toujours bonne à prendre en cas de difficulté ou tout simplement de doute. Il est alors appréciable de disposer de matériel tel que (liste non exhaustive) : les coquilles d’allaitement, les bouts de sein, le coussin d’allaitement, le soutien-gorge d’allaitement et ses coussinets, le voile d’allaitement, le tire-lait, les sacs de conservation du lait, la crème appaisante… Rassurez-vous, ce n’est pas si coûteux que ça car il y a pas mal de materiel pas cher, empruntable ou même remboursé par la sécu… si si !
Personnellement, je n’ai pas tout utilisé ; mais, je savais que tel objet pouvait aider dans tel cas de figure alors au début j’ai fait des essais pour trouver ce qui me faciliterait le plus les choses. J’ai donc opté pour ce qui me mettrait le plus à l’aise dans mon quotidien de maman allaitante. Pour faire court, mes « must have » sont les suivants :
- Le soutien-gorge d’allaitement (15 euros) et ses coussinets (des grands cotons ça va aussi et c’est moins cher), j’ai aussi acheté des débardeurs d’allaitement (10 euros l’unité, trés pratique pour l’éte). C’est la base pour pouvoir « dégainer » aussi souvent que bébé a faim. Et ça s’utilise au-delà de la période d’allaitement
- Les tenues d’allaitement (ça va de pair avec mon must have précédent) : pour éviter de s’isoler et se déshabiller 10 fois par jour. Pour ce faire, il faut opter pour des robes de grossesse avec option allaitement (au moins l’investissement est rentabilisé avant ET après l’accouchement, prix à partir de 40 euros environ), des hauts d’allaitement ou tout simplement des hauts qui s’ouvrent ou se soulèvent facilement. En gros, pas besoin de refaire sa garde-robe, c’est plutôt économique. En revanche, il faut se résoudre à mettre de côté certains vêtements pendant les mois de l’allaitement (ceux qui s’ouvrent sur le côte ou le dos)
Voici un exemple de robe double emploi disponible chez www.mammafashion.com
- Le voile d’allaitement (à partir de 5 euros) particulièrement utile pour garder un peu d’intimité pendant la tétée. On l’enfile par la tête et nous voilà couverte pour pouvoir allaiter bébé en toute discrétion. Franchement, c’est super pratique pour préserver sa pudeur pendant un repas de famille, la présentation de bébé aux collègues, le perrier en terrasse, etc. Ça prend peu de place dans le sac à langer (ça se roule parfaitement en boule) et ça sert à plein d’autres trucs du genre poser bébé dessus quand on va à la plage ou au jardin, nettoyer les petites saletés, faire de l’ombre… bref c’est un lange amélioré qui a l’avantage de ne pas tomber par terre au moment où bébé passe d’un sein à l’autre
Voici par exemple le voile Tinéo bien conçu pour cacher ce qui doit l’être tout en laissant bébé trés accessible pour les calins (www.tineo-bebe.com).
- Le tire-lait… A UTILISER AVEC PARCIMONIE ! C’est pratique pour stimuler et maintenir la lactation. J’ai loué le modèle Symphony de Medela et j’en ai été trés satisfaite. En version plus nomade j’ai eu de bons échos de leur modèle Swing (www.medela.fr)
Attention, le mieux c’est de mettre bébé au sein au maximum pour qu’il tire selon ses besoins. Pour ma première, j’avais utilisé le tire-lait pour chaque tétée… quelle erreur ! Certes, je me rassurais sur la quantité de lait maternel absorbée par biberon mais j’étais esclave de la machine car bébé était habitué au biberon ne faisait pas l’effort de tirer au sein… moralité, les prises alimentaires n’en finissaient pas car je cumulais tire-lait PUIS biberon de lait maternel… bref, je n’ai pas fait long feu à ce rythme là. Pour ma deuxième, je n’ai donc utilisé le tire-lait que très occasionnellement et c’était parfait. D’un point de vue financier, vous pouvez en trouver d’occasion et acheter neuf le kit d’allaitement (embouts et récipients). Vous pouvez également vous faire prescrire la location d’un tire-lait et choisir un organisme de prêt affilié à la securité sociale ce qui permet d’être remboursé du montant de la location. Pour ma part, je suis passée par Grandir Nature que j’ai trouvé rapide, pratique et économique. (Site internet : www.grandir-nature.com)
Mon conseil n°3 : Laissez-vous guider par votre bébé et profitez au maximum
Maintenant que vous êtes informée et équipée je vous conseille de mettre souvent bébé au sein. Au début c’est fatigant… mais pas tellement plus que si bébé était au biberon. Oui, les prises alimentaires sont nombreuses et reposent exclusivement sur la maman ; mais, soyons honnêtes, c’est le lot de chaque maman avec son nouveau-né.
C’est vrai, au début d’un allaitement, il faut un peu serrer les dents, ça pince, ça met du temps à se réguler vu que tout dépend d’un nourrisson qui cherche son propre rythme. Mais, plus on avance, plus ça devient facile, indolore, naturel, économique et AGRÉABLE. Et quel plaisir de nourrir son bébe, de faire un peu de peau à peau, de sentir sa petite main posée sur soi, d’avoir le sentiment de donner le top du top du lait bio home-made.
Bref, j’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à partager les moments d’allaitement avec ma petite… tout comme j’avais été émerveillée par les moments où je donnais le biberon à ma grande lors de ses premiers mois.
Mon joker : L’allaitement mixte
Vous l’aurez compris, j’aime beaucoup le biberon aussi ; j’ai donc choisi pour mon bébé allaité d’utiliser le biberon de lait maternisé afin de compléter le sein.
Au début c’était pour booster la prise de poids du bébé, puis ça a permis au papa de prendre sa place pendant les repas et moi ça m’a soulagée de temps en temps. Enfin, cela a également préparé en douceur le sevrage et le passage à la crèche.
Le biberon était pour moi un vrai filet de sécurité. En l’introduisant dès la naissance j’ai peut-être un tout petit peu freiné ma lactation et un peu brouillé les pistes auprès de mon bébé mais ces désagréments ont été passagers et minimes au regard de l’aide précieuse apportée. Je ne l’ai pas utilisé systématiquement ; mais, la possibilité d’en disposer me rassurait… ce qui m’a donné le courage de continuer à allaiter pendant plusieurs mois.
Bref, pour conclure je dirai vive le sein… et vive le biberon !
- Manuel tres illustre dallaitement
- L’allaitement (Edition 2023) – De la naissance au sevrage